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10 septembre 2017 Jour 50

Aujourd'hui c'était une grosse journée encore avec plus de 800 mètres de dénivelé positif.

Je me sens épuisée... Heureusement que François est là pour me motiver.

Mes pieds me font mal et je suis obligée de prendre des anti-inflammatoires depuis quelques jours pour alléger la douleur.

Après avoir monté le sentier vers les hauteurs d'Embrun, nous avons continué de... monter... Lors de notre ascension nous avons croisé un monsieur qui relevait les coordonnées GPS de son terrain. Drôle de coïncidence, car une grande partie de mon travail artistique parle (entre autres) de la géolocalisation. Son chien était plus loin et quand nous les avons dépassé, le chien a commencé à nous suivre en courant devant nous. Le propriétaire ne s'en était pas aperçu de suite et nous avons cru que peut-être ce chien n'appartenait pas à la personne que nous avons croisée plus bas.

À un moment, nous avons entendu des sifflements, mais nous n'arrivions pas faire repartir le chien. Nous avons été obligé de lui mettre la main dessus pour voir s'il était possible de trouver les coordonnées de son propriétaire sur le médaillon de son collier.

Après avoir appelé le propriétaire nous l'avons attendu au bord du chemin, le chien courait tout autour en plongeant dans un petit ruisseau, en retournant les feuilles avec le museau...

Quelle comédie ! En fin de compte le monsieur nous a rattrapés en vélo. Nous avons appris que la coupable se prénommait Cassis...

Cette aventure m'a fait penser à une histoire que Vincent de Lurs m'avait racontée :

Dans le village de Lurs il y avait un boulanger qui vivait avec sa femme juste au-dessus de sa boutique et il avait un chien. Le boulanger est parti en se séparant de sa femme et celle-ci hérita du chien. Ce chien, me disait Vincent, avait une âme de pèlerin. Il attendait les marcheurs et remuant sa queue, comme pour dire : Bon, alors où est-ce que l'on va maintenant ?

Dès qu'il voyait des gens partir marcher avec des bâtons, il les suivait. Souvent ces personnes appelaient Vincent pour lui dire de venir chercher le chien à 30-40 kilomètres de là. Mais cela ne durera pas très longtemps car sa propriétaire l'enferma à la maison pour ne plus avoir des ennuis. Depuis il a perdu sa forme et sa gaîté, de ses yeux tristes il regarde au-dehors par la fenêtre.

Mais un jour, je suis sûr qu'il va s’échapper pour toujours, il partira retrouver sa liberté... me disait en concluant Vincent.

Ce soir on a installé la tente à la sortie de Saint-Clément-sur-Durance dans un champ. Sur ce terrain il y avait un hangar avec un graffiti sur le mur. On pouvait lire :

ART is NOT a crime !

Sans doute en réaction avec ce qui c'était passé à Charlie hebdo...

N 44°39.051'

E 006°34.880'

865m

 

Lors de mon intervention au Collège de la Tour à Montguyon auprès les classes 3A et 3B, les élèves de la classe d'anglais dirigée par l’enseignante Laurine Lécutier-Matarin ont travaillé sur la traduction des textes de mon carnet de marche. Je remercie les élèves d'avoir joué le jeux jusqu'au bout et de leur persévérance en matière de traduction malgré les difficultés.

10 September 2017

Day 50

Today was a long day again with more than 800 metres in positive height difference. I’m feeling exhausted… Fortunately François is here to cheer me up. My feet hurt and I must take anti-inflamatory pills for some days to reduce the pain. After climbing a path towards Embrun’s heights, we have kept on …. clinbing… During our ascent we met a man who was measuring the GPS details of his plot. Funny coincidence because a big part of my artistic job is about geolocation. His dog was further away and when we overtook them, the dog started to run in front of us. The owner didn't notice us immediately and we thought that maybe this dog didn't belong to the man we had seen earlier. Then, we heard someone whistle, but we couldn’t make the dog leave. We had to catch the dog to see if it was possible to find the phone number of the owner on the medallion of its necklace. After calling the owner we had to wait by the path, the dog was running all around, diving in a little stream or turn leaves over with his muzzle. What a comedy ! Finally, the man joined us by bike. We learned the guilty dog was called Cassis. This aventure reminded me of a story that Vincent de Lurs told me once: In the village of Lurs there was a baker who lived with his wife just above his shop and he had a dog. The baker broke up with his wife and her kept the dog. This dog, Vincent told me, had the soul of a pilgrim. it was used to waiting for the walkers and move its tail as if to say : « Well, where are we going now ? » As soon as it saw people walk by with sticks, it followed them. Often these people called Vincent to ask him to come and fetch the dog 30-40 kilometres from there. But this didn't last for long because its owner locked it up in the house not to have any more problems. Since then, the dog has lost its shape and its happiness, and with its sad eyes he keeps looking outside through the window. « But one day, I’m sure it will escape forever, it will go away to free itself »… Vincent finally told me. Tonight we pitched the tent at the exit of Saint-Clément-sur-Durance, in a field. On this field there was a shed with grafittis on the wall. We could read : ART is NOT a crime ! Probably in reaction to what had happened at Charlie hebdo…

Traduction par Léa

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