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26 juillet 2017 Jour 4

Cap sur Bugarach, j'ai marché sur un chemin qui me parut long. L'absence des personnes que j'aime additionné à la fatigue m'a fait beaucoup pleurer. La solitude me pèse beaucoup car il est impossible de raconter tout ce qu'on voit et tout ce que l'on ressent. Ce qui me manque le plus c'est le partage de ces moments qu'on ne peut vivre qu'une seule fois dans sa vie, alors j'essaye de les graver au plus profond de mon être en espérant que le temps ne les effacera pas entièrement.

Aujourd'hui, j'ai fais 23 km et encore 1000 mètres de dénivelé, j'ai cru y laisser mon âme...

Bugarach village c'est petit mais assez mignon comme endroit. Je me suis arrêtée dans une petite épicerie où j'ai pu manger un panini. Ça fait du bien de manger autre chose que du lyophilisé ou des flocons d'avoine à l'eau.

Pendant ma courte halte de restauration l'épicier m'a demandé ce qui m'avait amené dans ces lieux. J'ai raconté l'idée générale de mon projet de marche, le fait que j'étais à mes premiers jours et qu'il me restait encore beaucoup à parcourir avant d'arriver au but.

Un couple assis à une table voisine prit part à la conversation, me proposèrent de prendre une photo de moi et mon sac de 17 kilos. Cela m'a fait rire, j'avais l'impression d'être une sorte de mini-vedette. J'ai continué mon chemin, laissant le village derrière moi. J'ai suivi un sentier dans la montagne de Bugarach, non sans penser au mythe de la fin du monde qui a marqué ce territoire lui donnant une aura extraordinaire.

Arrivée en haut, il fallait trouver un endroit pour poser la tente. Il y avait un beau troupeau de vaches disséminées un peu partout, c'était leur territoire et elles me regardaient d'un air suspicieux et inquiet. Alors que l'environnement n'était pas du tout accueillant à cause du vent qui dépassait les 70 km/h, j'ai essayé de mettre la tente derrière un monticule de terre à coté de quelques arbres.

De l'autre côté de ce tas de terre il y avait un semblant d'étang, l'étang du Campo, qui ne donnait pas du tout envie d'y tremper les pieds dedans ...

À cet endroit il n'y avait pas de réseau, je suis montée sur le monticule de terre pour envoyer un message en essayant de faire l'antenne avec mes bras. Ouf, c'est passé !

N 42°51.014'

E 002°23.422'

 

Lors de mon intervention au Collège de la Tour à Montguyon auprès les classes 3A et 3B, les élèves de la classe d'anglais dirigée par l’enseignante Laurine Lécutier-Matarin ont travaillé sur la traduction des textes de mon carnet de marche. Je remercie les élèves d'avoir joué le jeux jusqu'au bout et de leur persévérance en matière de traduction malgré les difficultés.

26 July 2017

Day 4

Let's go to Bugarach, I've walked along a path that seemed to be never ending. The absence of people I love and tiredness made me cry a lot. Loneliness weighs upon me a lot because it's impossible to tell all I see and what I feel. What is the most difficult to me is that I can't share these moments that I can only live once in my life, so I try to engrave them in me and I hope time won't erase them completely. Today, I've walked 23 km with 1 000 meters of elevation gain, I thought I would leave my soul there... Bugarach is a little village but it's cute. I stopped in a little grocery shop where I could eat a panini. It was good to eat something else than porridge. During my little break in that place, the shopkeeper asked me what had brought me there. I told him all about the idea of my walking project, the fact that I was in my first days and that there was a lot more to do before reaching my goal. A couple sitting at a nearby table took part in the conversation, they offered to take a picture of me and my 17 kg bag. It made me laugh, I have the impression I'm a little star. I kept on walking, leaving the village behind me. I followed a path in the mountains of Bugarach, thinking about the myth of the end of the world which had extraordinarily marked the place. When I arrived at the top, I had to find a place to pitch the tent. There was a beautiful herd of cows, they were spread out everywhere, it was their territory and they looked at me suspiciously and looked worried too. I tried to put the tent behind a little hill next to some trees because there was much wind (more than 70km/h). On the other side of the hill, there was a lake called Campo Lake. I didn't feel like swimming in it because it was dirty. This place had no network, I went up the hill to send a message trying to make an antenna with my arms. Phew! I did it!

Traduction par Fanny

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